Hommage à Danièle Clert

Ce mardi 24 juin à 10h30 :

Nous sommes réunis ce jour pour rendre un dernier hommage à Danièle.

Vous êtes nombreux aujourd’hui autour de sa famille, de ses enfants, pour lui dire au revoir. C’est un signe fort. Un signe que Danièle était très appréciée : de sa famille bien sûr, mais aussi de son entourage, de ses amis, de toutes celles et ceux dont elle a croisé le chemin au cours de sa vie.

J’ai rencontré Danièle pour la première fois en 2019, lors de la création de la commune nouvelle d’Aigondigné. J’ai tout de suite apprécié cette grande dame pleine d’enthousiasme et d’énergie, avec son large sourire et ses yeux qui brillent.

Elle symbolise pour moi l’engagement des femmes en politique, à une époque où ce n’était pas encore courant. Danièle a commencé en 1977. Cette même année, le Secrétariat d’État à la condition féminine voyait le jour en France. Ce n’est pas un hasard.

Elle a été adjointe pendant de nombreuses années, sous différentes mandatures, et jusqu’en 2020 à mes côtés. Elle a fait partie de ces femmes qui ont ouvert la voie, bien avant la loi sur la parité de 2000, bien avant qu’elle devienne obligatoire dans les scrutins municipaux en 2010.

Elle n’a pas attendu que la loi lui donne le droit de s’engager. Elle l’a fait naturellement, par conviction, parce qu’elle croyait profondément en l’action locale, en l’intérêt général. Elle l’a fait avec force et simplicité.

Danièle a participé activement à la vie locale, que ce soit au sein de la municipalité, des associations ou des instances éducatives. Son engagement politique et citoyen, sa longévité au service de la commune, montrent à quel point elle était capable de fédérer et de s’investir dans la durée, sans jamais se décourager.

Avec enthousiasme, elle a relancé une dynamique sportive et culturelle sur la commune de Mougon avec le festival régional du court-métrage, la Digolaise, chère au cœur des Mougonnais, ou encore la création et l’animation du club de tennis de Mougon.

Femme de convictions, femme élue, Danièle a vu la commune se transformer au fil des années. Elle a toujours assumé ses responsabilités avec discrétion, tact et loyauté.

Je retiendrai de Danièle son caractère bien trempé, toujours très franche, mais avec bienveillance. Il n’y avait pas, dans sa démarche, la moindre volonté de nuire. Au contraire, elle voulait que les choses avancent, que les projets aboutissent, que les idées circulent.

Elle a traversé les époques, du siècle dernier jusqu’à aujourd’hui, avec la même énergie. La dernière fois que je l’ai vue, c’était pour l’anniversaire de sa maman. Elle était rayonnante, comme d’habitude et toujours cette vitalité qu’on lui connaissait bien.

Danièle semblait tellement forte qu’on aurait pu croire qu’elle serait éternelle.

Malheureusement, la maladie l’a emportée trop vite.

Mais elle nous laisse sa force, son courage, sa persévérance. Danièle n’a jamais baissé les bras.

Elle a prouvé, par l’action, que les femmes ont toute leur place dans la vie publique, qu’elles peuvent exercer des responsabilités avec compétence, humanité et détermination

48 ans au service des autres. Un parcours exemplaire.

Je suis très fière de son parcours. Fière d’avoir croisé le chemin de cette femme d’exception.

Au revoir Danièle.
Repose en paix.

Patricia ROUXEL
Maire d’Aigondigné

Aller au contenu principal